Bonjour les poètes !
J’espère que vous avez passé un beau mois de mai, plein d'amour et de joie, et que vous avez trouvé de nombreuses sources d'émerveillement. Et que tout cela vous a inspiré.
J’avoue que de mon côté, j’ai été entravée par le temps calamiteux, qui commence à sérieusement peser sur la météosensible que je suis. Heureusement, j’ai tout de même pu profiter à fond de ma petite excursion du week-end du 8 mai : il a exceptionnellement fait beau, et outre les magnifiques visites que j’ai faites, j’ai aussi pu m’adonner à une des activités que je préfère au monde : boire un truc en terrasse (café ou verre de vin, selon l’heure). J’ai d’ailleurs été amusée de voir que tout le monde avait le même réflexe : se précipiter sur les tables au soleil, et se tourner vers l’astre lumineux. Les terrasses ressemblaient à de grands champs de tournesols humains, souriants et soupirant d’aise, et cette joie fait plaisir à voir.
Mais trêve de considérations météorologiques. Encore que : ce temps pour ainsi dire automnal, qui m’a obligée à rester chez moi la plupart du temps au lieu d’aller crapahuter à renifler les fleurs dans tous les parcs et jardins, m’a permis d’achever mon travail d’Hercule de ces dernières semaines : la restructuration complète de mon site.
En effet, après le changement de domaine en décembre, je me suis retrouvée avec un problème de taille : les liens, qui ne fonctionnaient que grâce à une redirection. Et ça, c’était mauvais : outre que Google n’aime pas trop ça, cela m’obligeait à conserver l’ancien domaine. Or mon but final était bien de m’en défaire : tout comme mon pseudonyme “L’Irrégulière”, il correspondait à une version de moi qui n’était plus d’actualité.
Au départ, j’ai un peu renâclé devant l’ampleur du travail. J’utilise ce mot presque au sens gynécologique du terme, tant c’était, finalement, une forme d’accouchement. De moi-même.
Un blog, c’est comme une maison, et en quatorze ans, qu’est-ce qu’on peut accumuler comme choses inutiles ! Je me retrouvais donc avec plus de 4000 articles à corriger. J’ai joué la grande faucheuse, et il n’en reste plus que 2500, ce qui est déjà bien. J’ai supprimé tout ce qui était obsolète, inutile, navrant parfois, ou tout simplement plus aligné. Ce que je ne voulais pas emporter avec moi dans mes projets futurs. Et honnêtement, cela m’a fait un bien fou !
Mais ce qui m’a surtout passionnée, c’est de relire tout ça, et de me voir évoluer au fil des mois. Je savais que je m’étais transformée, et que je n’étais plus la jeune femme qui avait ouvert son blog il y a 14 ans : j’ai vieilli (comme tout un chacun), j’ai fait des expériences, des rencontres, j’ai changé dans bien des domaines.
Ce qui rend ce travail d’archéologie si intéressant, néanmoins, c’est de voir aussi ce qui était déjà là, ce qui reste mes piliers, mes thèmes, ma vision du monde. A écrire tous les jours (ou presque), on comprend ce qui nous importe, ce qui est notre socle, nos fondations, ce sur quoi on peut s’appuyer.
C’est long, de se plonger comme ça dans son passé, dans ses archives, surtout lorsque comme moi on peut difficilement passer plus de deux jours de suite sans écrire et publier. C’est long, mais salutaire : certaines idées n’étaient que des passades, des tocades, des feux de paille. D’autres sont essentielles. C’est comme du désherbage : j’ai supprimé ce qui poussait dans tous les sens mais n’avait guère d’intérêt, et surtout empêchait ce qui est essentiel de grandir.
Cela me fait penser au 2 et au 3 de bâtons dans le Tarot (j’ai toujours du mal à voir la différence entre les deux, d’autant que je les ai tous les deux tirés ce matin) : prendre de la hauteur afin de mieux voir le chemin à parcourir. L’ascension est lente et épuisante, mais si on reste au ras du sol, on ne voit rien. Ce qui nous ramène au début de cette lettre et à ma petite excursion, avec cette vue magnifique de Sancerre dont certains paysages ressemblent à la Toscane.
La morale de tout cela c’est que, parfois, certaines réponses sont dans le passé, et la fuite en avant nous empêche de les voir. Et à présent qu’il est achevé, je suis bien contente d’avoir fait ce travail : je sais ce qui m’importe, je vois où je vais. Et j’ai un site qui me correspond mieux, mieux organisé et nettoyé de tout ce qui n’était pas aligné. Et je sais qu’il tient un grand rôle dans mes projets futurs !
Les jolies choses du mois :
La maison natale de Colette à Saint-Sauveur-en-Puisaye : que vous aimiez ou non Colette, ne manquez pas ce petit bijou. Tout le village d’ailleurs est un enchantement, et je me suis dit qu’il devait faire bon y vivre tant c’est joli, et à la fois paisible (il ne doit pas y avoir tant d’habitants) et dynamique grâce au tourisme généré par Colette. Mais on y trouve aussi beaucoup de magasins d’artisanat et notamment de la poterie (et un “village d’artiste appelée “poèterie”, vous pensez si j’ai regretté que ce soit fermé le jour où j’y suis allée), des antiquaires, et nombre d’agréables cafés. Il serait dommage de passer en Bourgogne et de ne pas s’y arrêter !
Une expérience sensorielle, La Tour du Pouilly à Pouilly-sur-Loire et la maison des Sancerre à Sancerre : la ville de Sancerre est plus jolie que sa proche voisine, mais au niveau de l’expérience œnologique j’ai légèrement préféré celle de Pouilly, et notamment la dernière partie, dans laquelle vous êtes invité à humer des aromes dans de grandes vasques, puis de les retrouver à l’aveugle ; la dégustation est particulièrement intéressante, car elle permet de découvrir le Pouilly-sur-Loire, un vin qui n’est plus fabriqué qu’en très petites quantités, mais aussi de bien goûter la différence entre plusieurs Pouilly fumé issus de sols différents. Mais l’expérience proposée à Sancerre n’est pas à écarter pour autant, avec notamment un cinéma dynamique et un jardin aromatique extraordinaire !
La série du mois : Merci et au suivant, une nouvelle série turque qui cartonne sur Netflix et qui nous invite à suivre les déboires amoureux d’une jeune avocate. Sous ses extérieurs très Sex and the City ascendant Bridget Jones, la série est finalement très profonde, et j’attends la suite avec beaucoup d’impatience !
Du côté du voyage poétique :
Rien de neuf pour le moment, mais comme j’ai enfin terminé mon voyage dans le passé, je vais pouvoir me remettre à mes différents projets laissés en plan. La priorité : le prochain carnet de créativité, qui est presque terminé, et que je pense pouvoir vous proposer début juillet ! On en reparlera donc dans la prochaine Escale Poétique !
Merci de m'avoir lue jusqu'au bout ! Si cette lettre vous a plu, n’hésitez pas à la commenter et à la partager !
Je vous souhaite un très beau mois de juin, et je vous donne rendez-vous pour l’Escale Amoureuse le 21 si vous êtes abonné ; la prochaine Escale Poétique aura quant à elle lieu le 7 juillet !
En attendant vivez poétiquement, vibrez haut, et cultivez la joie, l’émerveillement et l’amour !