Qu'est-ce qui vous fait vous lever le matin ?
Ne pas mettre son échelle contre le mauvais mur
Bonjour les poètes !
J’espère que vous avez passé un beau mois de février, plein d'amour et de joie, et que vous avez trouvé de nombreuses sources d'émerveillement. Et que tout cela vous a inspiré.
Je ne sais pas si vous êtes du même avis, mais je trouve qu’il est passé en un clin d’œil. Bien sûr, il est plus court que les autres, même si 2024 est une année bissextile. Mais d’habitude, qu’il fasse 28 ou 29 jours, je trouve que ce mois traîne en longueur, et que le mauvais temps s’éternise en attendant le printemps. Et là, je n’ai pas vu le temps passer, et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle cette Escale n’était pas prête la semaine dernière, et je vous prie de m’en excuser
Le mauvais temps s’est éternisé, mais j’ai enfin revu le soleil ces derniers jours, et sentir les énergies de renouveau du printemps se manifester me donne moi aussi de l’énergie.
Cela se sent dans la nature : chaque jour un nouvel éveil, une nouvelle pousse, une nouvelle floraison. Le camélia très précoce, perce-neige et crocus, pommier du Japon, narcisses, forsythia, et bientôt les tulipes.
Et je le sens aussi dans mes énergies. Comme j’ai passé le mois de janvier à me reposer et à faire le vide pour laisser advenir de nouvelles pousses, il est normal que de nouvelles pistes de réflexion se soient présentées à moi, puisque j’avais enfin du temps à leur consacrer. Et parmi elles, cette question essentielles : pourquoi est-ce que j’ai envie de me lever, le matin ?
Une question pas si nouvelle que cela, à vrai dire, mais dont je me suis rendu compte que je me l’étais très mal posée à peu près toute ma vie. Bien évidemment, je me suis déjà, de nombreuses fois, interrogée sur mon pourquoi, notamment quand j’ai créé Le Voyage Poétique, sur ma zone de génie, sur mon Ikigai, sur ma mission de vie… Mais j’avais mal paramétré un élément, ce qui fausse le résultat.
J’étais partie de l’hypothèse, que je considère toujours juste, que je suis une late bloomer, et que tout ce que j’ai fait jusqu’à présent n’est que du tâtonnement, en attendant de me réaliser pleinement. Mon travail actuel, pour tout dire, je le considère un peu comme un job étudiant, en attendant d’avoir trouvé “un vrai métier”. Et en réalité, c’est là que le bât blesse : dans toutes mes recherches sur ce que je voulais faire, j’avais mis en premier critère celui que ce soit un métier, un travail, une activité professionnelle.
Or, ce n’est pas du tout ça qui me fait me lever le matin. Le travail n’est absolument pas une valeur pour moi. En fait, j’ai réalisé que je mettais mon échelle contre le mauvais mur, et que je confondais ce qui me faisait me sentir vivante, et ce qui me permettait d’avoir un toit sur la tête.
Après tout, pourquoi pas : l’idéal est bien de parvenir à concilier les deux. Sauf que dans mon cas, le problème était doublé d’une pensée limitante que je ne parvenais pas à déraciner malgré tous mes efforts, celle qu’on ne peut pas gagner sa vie avec quelque chose qui nous apporte de la joie, et que l’on ferait même si on n’était pas payé pour. Une pensée somme toute assez commune : le travail doit être une souffrance.
Il paraît que cette étymologie, qui fait dériver le mot travail d’un instrument de torture, est fausse. Néanmoins, si elle a autant de succès, j’imagine que c’est parce que, pour beaucoup, le travail est bien un supplice, et que c’est bien normal après tout, nous ne sommes pas sur terre pour nous amuser. Or, non, ce n’est pas normal.
Pour fausse et dévastatrice qu’elle soit, cette croyance que le travail n’est pas là pour nous apporter un quelconque épanouissement est tellement profondément ancrée en nous qu’elle est difficile à déloger.
Moi-même je pensais lui avoir tordu le cou, avant de me rendre compte, au cours de mes réflexions de ces dernières semaines, que ce n’était pas le cas, et que je continuais d’établir une frontière entre ce que je voulais vraiment faire, ce qui me donne envie de me lever le matin (écrire) et comment j’allais pouvoir gagner ma vie avec quelque chose de plus sympa que ce que je fais aujourd’hui, mais toujours pas ma raison d’être.
Et au final, je n’autorisais pas mes activités essentielles à me rapporter de l’argent. Et bizarrement, depuis que j’ai cessé de me battre contre moi-même, je note un frémissement de changement. Les fleurs commencent à s’épanouir. Cela tombe bien car dans dix jours, c’est le printemps !
Les jolies choses du mois :
This is me… Now : à première vue, il s’agit d’un film publicitaire géant pour le nouvel album de Jennifer Lopez. Mais en réalité, c’est beaucoup plus que ça : une profonde réflexion sur l’amour, la dépendance affective, et l’amour de soi, le tout tissé de contes, de mythes et de rêves. Un véritable bijou que j’ai déjà regardé deux fois (Amazon Prime)
Le podcast Ressentir de Jessica Troisfontaine : j’aime énormément les podcasts, mais il est rare que je sois transportée par tous les épisodes. C’est pourtant le cas avec celui-ci à la fois grâce au choix des invités, et aux questions très sensibles de Jessica. Un podcast qui émeut, et qui, à chaque fois, sème de petites graines !
Du côté du voyage poétique :
Pas grand chose de concret pour le moment, mais forte des prises de conscience des dernières semaines, je me suis lancée dans la grande aventure de déménager le site. Et comme tout déménagement, cela commence par un grand tri : je suis donc actuellement en train de revoir tous les articles afin soit de les optimiser et de corriger les liens obsolètes, soit carrément de les supprimer s’ils ne sont plus alignés. Un travail de grande ampleur, mais nécessaire et juste.
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Je vous souhaite un très beau mois de mars, et je vous donne rendez-vous pour l’Escale Amoureuse le 21 si vous êtes abonné ; la prochaine Escale Poétique aura quant à elle lieu le 7 avril !
En attendant vivez poétiquement, vibrez haut, et cultivez la joie, l’émerveillement et l’amour !