Bonjour les poètes !
J’espère que le mois de Mai vous a été doux, plein d'amour et de joie, et que vous avez trouvé de nombreuses sources d'émerveillement. Et que tout cela vous a inspiré.
Pour ma part, il s’est avéré un mois très remuant, avec notamment un petit deuil à faire, celui de la première version du Voyage Poétique et la fermeture du site. Je sais que c’était nécessaire pour moi d’élaguer ce qui ne voulait décidément pas pousser afin de ne pas m’épuiser et laisser de la place à autre chose, il n’empêche que cela fait toujours un pincement au cœur de renoncer à un projet qui nous a porté des mois. Même si c’est mieux comme ça.
Autant dire que, dans ces circonstances, ma petite fugue du début du mois a été plus que bienvenue. Je suis partie passer le long week-end du 8 mai autour des châteaux de la Loire, et j’en suis revenue enchantée et régénérée, avec la certitude qu’il fallait que je fasse ça plus souvent : fuguer loin de mon quotidien pour mieux le retrouver ensuite, et porter dessus un œil neuf. Pour m’inspirer, aussi, cela va sans dire.
Avec cette petite escapade, j’ai testé une nouvelle formule : le road trip. Pas itinérant, je revenais à ma base tous les soirs, mais j’ai fait pas mal de route, alors qu’habituellement je reste autour d’un petit périmètre, et j’ai beaucoup aimé, moi qui n’aime habituellement pas tellement conduire, expérimenter cette manière de faire. Conduire sur les petites routes, me perdre un peu malgré le GPS, traverser des jolis villages, voir des choses que je n’avais pas prévues. Penser, aussi.
Je suis restée dans la manière de voyager que j’aime : le slow travel. La lenteur. Je m’en moque de ne pas avoir vu tout ce qu’il y avait à voir : je prends mon temps. Je n’avais donc pas établi un programme chargé, au contraire, j’avais choisi ce qui me faisait profondément vibrer, laissant de l’espace pour l’imprévu et pour l’arrêt. C’est comme cela que le voyage me nourrit et m’épanouit.
En fait, ce que j’aime dans le voyage, ce sont les expériences. Pas seulement visiter des lieux, mais aussi prendre le temps de déjeuner ou de prendre un verre dans un très bel endroit, avec vue ; d’acheter de jolies choses dans les boutiques, comme des cartes postales que je mets dans mon bureau ou que je colle dans mon journal, des magnets qui font ressembler mon frigo à ces valises d’antan sur lesquelles on apposait un autocollant de chaque destination visitée (mon frigo est un album de voyage). J’en ai aussi profité pour faire une visite dégustation dans un vignoble, c’était formidable !
Et ces expériences m’inspirent. J’écris beaucoup, lors de mes escapades. Beaucoup d’idées de textes, directement liés à ce que j’ai vu et fait ou pas du tout en apparence naissent dans ces moments de déterritorialisation. Ce qui rend d’autant plus important le fait qu’il n’y ait pas de trop plein dans le programme, sinon rien ne peut germer.
Comme trois jours, c’est court, sitôt rentrée j’ai réservé une semaine en Italie pour le mois de juillet. Cela me donne le temps de me projeter, et d’y penser avec une joie anticipatrice. J’ai choisi Turin, d’abord parce que, tout comme Milan où j’étais allée il y a 4 ans, ce n’est pas la plus touristique des villes d’Italie et que j’ai tendance à fuir les lieux touristiques. C’est aussi une ville assez proche, où je peux aller en train. J’y ai réservé un joli petit appartement dans le centre, à deux pas du jardin botanique (je ne l’ai même pas fait exprès, mais en ce moment j’ai envie de jardins botaniques).
J’anticipe, je rêve. A ce que je vais mettre dans la valise. A ce que j’ai réellement envie de visiter. Aux endroits où je vais manger (j’ai déjà repéré un des meilleurs glaciers de la ville en face de l’appartement). J’apprends l’italien. Et j’ai commencé à préparer ma memory box. C’est une de mes manies : de voyage, je rapporte tout plein de petites choses comme les tickets et billets, les emballages divers (de sucre par exemple), les échantillons, quelques petits souvenirs « kitsch », les cartes, les dépliants touristiques… J’imprime aussi parfois quelques photos. Cela donne un objet poétique qui fonctionne comme une capsule temporelle et sensorielle, que j’ouvre lorsque j’ai un coup de blues et qui me replonge instantanément dans un souvenir de voyage.
C’est la petite activité créative que je vous propose ce mois-ci, et elle est donc très simple : une memory box. Celle-ci est celle que j’ai faite à mon retour d’Amsterdam.
Il vous faudra une boîte (par exemple, une boîte à chaussure ; de mon côté j’utilise des anciennes box beauté dont je dispose encore en nombre conséquent, ce qui me permet d’avoir des boîtes de la même taille) sur laquelle vous pouvez coller une jolie carte ou image de l’objet que vous avez visité ; vous pouvez aussi faire un collage, dessiner, bref, tout ce que vous voudrez. Ensuite, placez tous vos petits souvenirs dans votre box, et rangez-là dans un endroit où vous pourrez facilement la prendre et l’ouvrir. Elle pourra, par la suite, vous servir de réconfort ou de déclencheur (quel souvenir fait remonter tel objet de la box ?).
Qu’est-ce qui m’a inspirée ce mois-ci ?
-La Newsletter de Colombe Paland, Les Promesses du cœur, et notamment l’épisode 63 de la saison 2, qui s’intitule Piano Piano et dans laquelle elle raconte avec beaucoup de douceur ses retrouvailles avec son amoureux, et de la nécessité de s’adapter au rythme émotionnel de l’autre, ce qui a fait écho avec le texte que je suis actuellement en train de corriger. Plus généralement, cette newsletter est un petit bonbon pour l’âme.
-Stjepan Hauser : j’ai été tellement frappée par sa manière habitée de jouer que cela m’a inspiré un début de nouvelle érotique, alors que je n’avais pas écrit d’érotisme stricto sensu depuis assez longtemps !
-La Reine Charlotte, une histoire Bridgerton (Netflix) : en attendant la troisième saison de l’histoire de la famille Bridgerton, Netflix nous propose un retour en arrière dans l’histoire de la reine Charlotte et de son mariage avec le Roi George. Une excellente idée, le personnage étant très intrigant, et apparaissant souvent comme très dur : c’est une toute autre image que nous avons ici, la série est pleine d’amour et les dernières images sont tout simplement bouleversantes !
Merci de m'avoir lue jusqu'au bout ! Si cette lettre vous a plu, n’hésitez pas à la commenter et à la partager !
Je vous dis au mois prochain, et en attendant : vivez poétiquement, vibrez haut, et cultivez la joie et l’émerveillement !