L'amour est-il notre plus grande aventure ?
Douze questionnements récurrents au sujet de l'amour
Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle Escale Amoureuse !
L’Escale amoureuse est ma newsletter accessible intégralement par abonnement payant. Ce que à quoi je vous invite avec cette lettre, c’est à explorer avec moi, tous les 21 du mois, le monde riche et vibrant de la pulsion de vie, de l’érotisme, de l’amour : dans chaque épisode, je partagerai avec vous mes réflexions, mes analyses, mes explorations littéraires et artistiques, et je vous dévoilerai un texte, plus ou moins érotique, dérangeant, provocant, ou au contraire réconfortant, selon les mois.
Cela va mieux, et je suis heureuse de vous retrouver pour cette nouvelle édition de l’Escale Amoureuse : j’ai retrouvé l’espace mental nécessaire à son écriture, et cela fait un bien fou. Néanmoins, je remets encore à plus tard le développement que je promettais à la fin de la dernière édition, tout simplement parce qu’aujourd’hui je suis davantage en mode questionnement que réponse.
Si vous lisez le blog, vous avez peut-être lu mon article de lundi, sur mes 12 questionnements obsessionnels. Cette introspection avait pour origine une des dernières éditions des Beaux lendemains de Géraldine Dormoy, consacrée à la méthode de Richard Freynman. Ce dernier, prix Nobel de physique, est un des grands noms de la physique quantique, mais ce qui nous intéresse ici, c’est son idée des douze problèmes favoris : toujours garder à l’esprit les douze problèmes que l’on se pose de manière récurrente, afin d’aiguiller notre curiosité et nos recherches d’informations, même si on ne fait pas de manière consciente.
Or, parmi mes questionnements récurrents, il y a celui de l’amour, que j’entends toujours au sens d’amour amoureux. Dans l’article, je l’ai formulé sous la forme “l’amour est-il notre plus grande aventure ?”, mais en réalité, cette formulation ne me convient pas totalement.
L’amour est mon sujet. L’alpha et l’omega de toute mon existence. C’est là-dessus que j’écris. Cette lettre en est la preuve. Mais un sujet qui me résiste, ce qui est d’ailleurs normal : dans un entretien qu’elle avait donné dans magazine et que j’ai lu il y a trop longtemps pour me souvenir de la source exacte, Brene Brown expliquait justement que notre sujet, c’est ce qui nous résiste, ce qui nous est difficile.
Et c’est donc tout un faisceau de questionnements que je me pose chaque jour sur le sujet, et auxquels je tente de trouver des réponses par la lecture et l’écriture, les deux étant les deux faces d’une même médaille. Je ne suis pas certaine de trouver des réponses à toutes ces questions. Certaines feront peut-être l’objet de prochaines Escales Amoureuses, d’autres sont sans doute trop vertigineuses, et constituent somme toute le questionnement de toute l’existence. Mais aujourd’hui, j’avais envie de vous proposer cette liste.
1. Qu’est-ce que l’amour ?
La plus vaste, sans doute la plus vertigineuse, à laquelle la philosophie en particulier cherche à répondre depuis que l’homme pense. Et je crois que depuis le début, ce que je cherche, c’est ma propre définition de l’amour.
2. Comment remettre l’amour au premier plan, comme valeur essentielle ?
C’est sur cette question que portait finalement la dernière Escale Amoureuse, tout simplement parce que j’ai la conviction, qui peut paraître un peu bisounours comme ça, que seul l’amour peut sauver le monde.
3. Peut-on être heureux sans amour ?
Je crois sincèrement que non, même s’il est à la mode de l’affirmer.
4. Existe-t-il un seul être qui nous soit destiné ?
Le discours d’Aristophane dans Le Banquet de Platon est à l’origine du mythe des âmes-soeurs. Cette idée que parmi tous les êtres qui peuplent la planète, un seul vient nous compléter. Joli mythe romantique, mais je crois que la question est plus complexe. J’y reviendrai sans doute, mais au fur et à mesure de mes expériences, j’ai acquis la certitude qu’il existe de multiples liens d’âmes, plus ou moins forts, et que s’il existe bien une âme à laquelle nous sommes liés de toute éternité pour toute l’éternité, d’autres peuvent être notre partenaire dans cette vie là.
5. Comment sait-on qu’on aime ?
On se trompe souvent, en amour, on croit aimer alors que non, ce n’était pas de l’amour mais du désir, de l’obsession, ou autre chose. La question corollaire est : si on se sépare, est-ce que cela veut dire que ce n’était pas de l’amour ? Est-ce qu’on peut désaimer si on a aimé ?
6. Pourquoi les religions sont-elles aussi hostiles à l’érotisme et à la sexualité ?
Je n’ai jamais compris, et c’est la raison pour laquelle tout en laissant une grande place à la spiritualité dans ma vie, je n’ai pas de religion, parce que pour moi, l’érotisme fait partie du cheminement spirituel, même parfois en dehors du lien amoureux.
7. Pourquoi a-t-on parfois peur d’aimer ?
L’amour étant la plus belle expérience au monde, on devrait l’accueillir les bras ouverts lorsqu’il vient. Et pourtant non, parfois on le fuit. C’est tout de même étrange…
8. L’amour peut-il sauver le monde ?
Oui. Mais comment ?
9. Peut-on apprendre à aimer ?
Et si oui (ce que je crois), pourquoi est-ce que cet apprentissage n’est pas au programme de toutes les écoles, collèges, lycée depuis la maternelle ?
10. Le coup de foudre est-il un mythe ?
Toute la littérature amoureuse (ou presque toute, il y a évidemment des exceptions et notamment les tropes friends to lovers et enemies to lovers) se fonde sur le coup de foudre, leurs yeux se rencontrèrent et ce fut comme une apparition. A croire que l’amour ne peut pas naître autrement que soudainement. J’y ai longtemps cru : si ce n’est pas immédiat, cela ne viendra jamais. Je n’y crois plus aujourd’hui.
11. Les algorithmes peuvent-ils sauver notre vie amoureuse ?
A la fin de Homo Deus, Yuval Noah Harari prophétise que les algorithmes dirigeront bientôt nos vies et nous aideront à faire nos choix, y compris en matière amoureuse, en nous indiquant la meilleure personne pour nous. D’ailleurs, certaines applications de rencontre fonctionnent sur ce principe, et au lieu de proposer à l’utilisateur l’infini des possibles des autres inscrits, lui en prescrit deux ou trois. Cette idée repose sur une autre question finalement : l’amour peut-il être rationnel, et je crois fondamentalement que non. Les algorithmes pourront nous dire quelle personne est la mieux pour nous, mais certainement pas celle dont on tombera amoureux. X est la bonne personne pour toi. Oui, mais c’est Y que j’aime. Et je ne sais pas pourquoi.
12. L’amour est-il le propre de l’homme ?
Ou bien les animaux aussi tombent-ils amoureux ? Eux aussi ont-ils des chagrins d’amour ? Se posent-ils toutes ces questions ?
En écrivant cette liste, d’autres questions, parfois triviales, parfois philosophiques et existentielles, m’ont traversé l’esprit. On n’a jamais fini de se questionner sur ce qui est finalement le plus grand mystère de l’humanité.
Et vous, quelles questions vous posez-vous sur l’amour ?
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