Bonjour les poètes !
J’espère que vous avez passé un beau mois de janvier, plein d'amour et de joie, et que vous avez trouvé de nombreuses sources d'émerveillement. Et que tout cela vous a inspiré.
Pour ma part, il a été assez improductif et inactif. A ma manière, bien sûr, mais il se trouve que j’ai procédé de manière totalement inhabituelle pour moi en janvier : les autres années, je pars sur les chapeaux de roue, pleine de ce que je crois être une énergie nouvelle, et je m’épuise très vite.
Cette année, j’ai tenté une autre approche.
Il faut dire qu’ayant été malade et épuisée tout le mois de décembre et, il faut bien l’avouer, frôlant le burn-out, je n’avais pas du tout l’énergie de m’agiter dans tous les sens, et au lieu de m’agacer et de forcer, j’ai choisi de me laisser faire. De lâcher prise, comme on dit.
Me reposer. Faire du vide. Laisser reposer la terre pour qu’elle reprenne des forces et redevienne fertile. Ou la pâte à crêpe, puisque c’est de saison.
C’est tout le sens des saisons intérieures et notamment de l’hiver : c’est le moment de l’introspection et du repos. Les petites graines restent tranquillement sous la terre, en attendant de pouvoir pousser lorsque le sol se réchauffera et que le printemps viendra. Rien (ou pas grand chose) ne pousse, en hiver. Tout se repose, pour reprendre de la vigueur.
C’est ce que j’ai fait. J’ai, pour une fois, respecté le rythme des saisons, et leur cycle. Je me suis retirée dans ma grotte intérieure et mon appartement douillet autant que faire se pouvait (bien sûr : les exigences du quotidien font que l’on ne peut pas strictement hiberner). Je ne me suis pas lancée bille en tête dans de nouveaux projets. J’ai dormi beaucoup, rêvassé, et je me suis adonnée à une créativité nourrissante, au sens où elle n’était pas tournée vers l’extérieur (la production) mais vers l’intérieur (l’amusement).
J’ai notamment participé à un atelier de calligraphie qui m’a émerveillée. Je suis écrivain, et j’écris tous les jours (même en période de jachère : ne pas écrire, ce serait comme arrêter de respirer). Et j’ai trouvé particulièrement fascinant la découverte du geste calligraphique, d’autant qu’il s’agissait essentiellement de calligraphie arabe : j’étais donc concentrée sur la lettre elle-même, et non sur le sens. La calligraphie est un art lent, il exige de l’attention, et comme de la méditation, il impose le silence au mental. Il s’agit aussi d’un art sensuel : choisir son calame, le tailler (je ne me suis pas encore essayée à l’exercice), en sentir le poids, mélanger le brou de noix pour obtenir de l’encre à la couleur et à l’odeur envoûtantes… J’ai passé un dimanche merveilleux !
D’autres activités créatives ont émaillé mon mois : j’ai monté des fleurs en LEGO, j’ai dessiné et peint, j’ai fabriqué de petites décorations en pâte autodurcissante, et j’ai cuisiné, puisque pour moi la cuisine, c’est de la créativité !
J’ai bu du cappuccino, acheté des fleurs, et lu. Je me suis enfin replongée dans le Journal d’Anaïs Nin.
Et la magie a opéré : petit à petit, je me suis sentie réaccordée, l’énergie est revenue, la flamme s’est rallumée, et ce début du mois de février est marqué par l’émergence de nouvelles envies et de nouveaux projets. Et c’est bien, d’ailleurs, ce à quoi nous invite la fête d’Imbolc, christianisée sous la forme de la Chandeleur : se réveiller doucement du repos hivernal. S’étirer comme un chat, mais pas encore, à proprement parler, se remettre en action.
La leçon que j’en tire, c’est qu’il est essentiel de s’accorder au rythme des saisons, et de s’écouter. Parfois, il est nécessaire de s’arrêter, de se reposer et de se nourrir, de faire de la place pour que de nouvelles choses puissent advenir.
Les jolies choses du mois :
L’épisode de L’Aléa avec Géraldine Dormoy : L’Aléa est un Podcast que j’écoute régulièrement tant je le trouve inspirant. J’ai toujours beaucoup de retard, car j’écoute mes podcasts préférés dans la voiture et que je ne fais pas assez de trajets pour être à jour, et je n’avais pas encore écouté cet épisode où Géraldine parle de son cancer du sein, et de tous les changements récents dans sa vie, la manière dont elle se construit. Je l’ai trouvé passionnant !
Puisque je parlais de calligraphie tout à l’heure : je suis littéralement fascinée par ce compte TikTok qui propose de la calligraphie en musique. Je trouve cela tellement beau et apaisant que je pourrais regarder ces vidéos pendant des heures !
Le dernier défrief de Charlotte Moreau, “Sans toi” dans lequel elle s’adresse à Tartine, sa chienne décédée en décembre. Charlotte pose des mots tellement justes sur cette perte, sur de l’intime qui devient universel parce que beaucoup s’y reconnaîtront, que cela m’a bouleversée. Préparez vos mouchoirs : j’ai pleuré comme cela ne m’était pas arrivé depuis longtemps.
Du côté du voyage poétique :
L’Escale Amoureuse bien sûr, je pense que ce sera mon projet de l’année tant il m’apporte de joie !
La parution en livre (ebook et papier) de l’Invitation à un voyage introspectif : j’avais tout préparé en amont, et cette publication n’a donc pas remis en cause ma période de repos. L’Invitation à un voyage introspectif est le premier tome de la série des Voyages Poétiques dont la publication est prévue tout au long de l’année, à partir des livrets d’activités qui étaient disponibles en PDF sur le site. Dans ce premier voyage, il s’agira de se servir de manière créative de la métaphore du bateau, un des outils de la psychologie positive, pour apprendre à se connaître.
Merci de m'avoir lue jusqu'au bout ! Si cette lettre vous a plu, n’hésitez pas à la commenter et à la partager !
Je vous souhaite un très beau mois de février, et je vous donne rendez-vous pour l’Escale Amoureuse le 21 si vous êtes abonné ; la prochaine Escale Poétique aura quant à elle lieu le 3 mars !
En attendant vivez poétiquement, vibrez haut, et cultivez la joie, l’émerveillement et l’amour !