Bonjour les poètes !
J’espère que vous avez passé de très belles fêtes de fin d’année, quelle que soit la manière dont vous les avez passées, et je vous souhaite une très bonne année 2025, pleine de joie, d’amour, d’émerveillement et de poésie !
Toute cette ébullition m’a donné le tournis, et je suis à la fois contente que ce soit terminé, car j’avais hâte de commencer 2025, et un peu nostalgique : cela me le fait tous les ans, refermer la parenthèse des fêtes me paraît à la fois exaltant, car on commence quelque chose de nouveau, et triste, comme une espèce de vide.
Vendredi, je suis allée faire un tour de Grande Roue, le dernier avant l’année prochaine car elle ferme aujourd’hui, et je n’ai pas pu m’empêcher de me demander : où serai-je, à la fin de l’année, lorsque le temps des fêtes reviendra ? Dans une autre ville, peut-être, c’est mon souhait, et ce tour de roue avait comme un goût de dernière fois.
Hier, j’ai rangé les décorations. Là encore, j’avais hâte : le sapin prend beaucoup de place, c’est joli et pour rien au monde (enfin, presque rien) je ne renoncerais à cette joie, mais dès que je reviens chez moi le 2 janvier je n’ai qu’une envie, alléger l’espace. Même si je ne peux pas parler d’épure : niveau décoration, je suis maximaliste, et j’ai laissé beaucoup d’éléments pour me faire une décoration d’hiver, cosy et cocooning, que je n’enlèverai que lorsqu’il sera temps de faire place à la décoration de Printemps, aux alentours de l’équinoxe.
Pourtant, cela me fait toujours un pincement au cœur. J’ai beau ne pas aimer l’hiver (qui n’est de toute façon pas terminé), je suis prise de Nagori, “la nostalgie de la saison qui s’achève” comme l’appellent les japonais, et que Ryoko Sekiguchi évoque avec beaucoup de poésie dans son essai du même nom. C’est sans doute une question de passage du temps, et de peur que ces beaux moments ne reviennent pas.
Janvier est un mois bifrons, tourné vers le passé, et vers l’avenir, et il nous pousse à laisser derrière nous certaines choses, y compris des choses auxquelles on tient.
Dans Ma Dévotion, Julia Kerninon fait dire à la narratrice que “la nostalgie a toujours été pour moi une sorte de religion”, et je ne saurais pas mieux dire me concernant. Je suis, par essence, un être nostalgique : je garde des vêtements dans lesquels j’ai peu de chance de loger à nouveau un jour parce que j’ai vécu de beaux moments avec ; je conserve à peu près tout ce qu’on m’offre, et ma maison est un véritable musée personnel. J’ai aussi, parfois, la nostalgie de moments que je n’ai pas vécus.
La nostalgie n’est pas toujours une émotion de l’ordre de la tristesse : je trouve au contraire qu’elle peut être joyeuse et nous réconforter. Et je crois, surtout, que je ne serais pas écrivain si je n’étais pas nostalgique, car l’écriture permet, aussi, de retenir le temps.
Et vous, vous êtes nostalgique ?
Les jolies choses du mois :
Un quizz de Beaux-Arts Magazine sur le vocabulaire de l’Histoire de l’art, que j’ai beaucoup aimé faire !
La lettre du jeudi d’Octave Larmagnac-Matheron dans Philosophie Magazine, dans laquelle il explique l’importance des rituels
La newsletter d’Emma Gannon, The Hyphen, à laquelle je me suis abonnée. Tout est passionnant, mais en particulier cet article (gratuit) sur la publication en ligne.
Du côté du Voyage Poétique :
Rien de concret à vous annoncer pour le moment, mais beaucoup de nouveautés arrivent très vite : le mois de décembre a été très fertile en nouvelles idées, nouvelles envies, nouveau projets, et j’ai planté beaucoup de graines que j’espère voir pousser très vite, je l’espère en janvier pour certaines !
Merci de m'avoir lue jusqu'au bout ! Si cette lettre vous a plu, n’hésitez pas à la commenter et à la partager !
Je vous souhaite un beau mois de janvier. Je vous donne rendez-vous pour l’Escale Amoureuse le 21 si vous êtes abonné. La prochaine Escale Poétique paraîtra quant à elle (normalement) le 2 février !
En attendant vivez poétiquement, vibrez haut, et cultivez la joie, l’émerveillement et l’amour !
Bonne année remplie de poésie Caroline