Bonjour les poètes !
J’espère que vous avez passé un beau mois d’octobre, plein d'amour et de joie, et que vous avez trouvé de nombreuses sources d'émerveillement. Et que tout cela vous a inspiré.
Moi, oui, j’ai vraiment apprécié ce sursis avant les saisons sombres, qui m’a permis de me promener en robe d’été et en sandales jusqu’au milieu du mois. Je ne faisais absolument pas partie de ces gens qui avaient envie d’avoir froid et de mettre des pulls. Je hais les pulls. Je hais le froid. Mais bon, il faut bien y passer, je sais.
En attendant, j’ai passé une bonne partie du mois d’octobre à baguenauder en petite tenue, à boire des cappuccino en terrasse et à acheter des fleurs. J’avais l’impression d’être encore en vacances, et tout cela m’a transportée en pensée en Italie. Où je passe l’essentiel de mon temps à boire des cappuccino en terrasse, et c’est comme cela que j’ai découvert la merveilleuse Adèle Chiabodo : j’ai cette manie, lorsque je suis dans un lieu, d’aller voir sur Instagram les profils des gens qui s’y sont géolocalisés également.
J’étais donc là, tranquillement installée en terrasse du Laboratorio Caffè Orso, à Turin, en train de savourer un des meilleurs Cappuccino de ma vie, quand je suis tombée sur le compte d’Adèle, autrice et copywriteuse (elle fait aussi des sacs merveilleux). J’ai eu un coup de foudre immédiat pour son univers et ses photos, mais ce qui m’a surtout frappée, c’est sa bio : Scrivo e bevo caffè, compro peonie et leggo Calvino.
J’écris et je bois du café, j’achète des pivoines et je lis Calvino.
Et je me suis dit que c’était une magnifique manière de se présenter.
Parce qu’il y a une question qui me dérange toujours : “Qu’est-ce que tu fais, dans la vie ?” Cette question sous-entendant “comme travail”. Et je ne sais pas vous mais moi, je ne me définis pas par mon travail, et lorsqu’on me pose la question je ne réponds d’ailleurs jamais en mentionnant mon travail alimentaire, qui ne me correspond absolument pas, que je ne trouve pas intéressant et dont je n’ai pas du tout envie de parler avec les gens. Avant de publier mon premier texte, j’étais donc très embêtée de dire que j’écrivais : ce n’était pas faux, au sens où en effet je passais l’essentiel de mon temps à écrire (pour le blog, qui a toujours été une activité à temps plein à défaut de me nourrir, ou des textes littéraires), mais pas complètement vrai non plus, en tout cas ce n’était pas la réponse qu’attendait celui qui posait la question.
Aujourd’hui, c’est plus simple : publier mes textes, y compris en autoédition, me donne la légitimité de dire que j’écris. Pour autant, et même si l’écriture reste le fondement de mon être, elle ne me définit pas totalement.
Qu’est-ce que je fais dans la vie ? Et bien, beaucoup de choses : j’écris, oui, mais aussi comme Adèle je bois du café, j’achète des fleurs, je lis (pas que Calvino que je n’ai d’ailleurs pas lu depuis longtemps), je peins, j’apprends l’italien, je ramasse des trucs dans la nature, je mange des gaufres en revenant du marché, je ris avec mes amis, je fais l’amour, je tente de faire vivre une entreprise, je cuisine… Je suis écrivaine, mais aussi femme, amie, fille, amoureuse…
Bien sûr, quand on se présente, on ne peut pas énumérer toutes les activités qui occupent nos journées : ce que l’on dit de soi est, toujours, du storytelling et une question d’anglage, de choix. Cela construit une image, celle que l’on veut donner. Mais je crois fondamentalement qu’il faudrait se sentir plus libre de répondre à cette question du “qu’est-ce que tu fais dans la vie” par autre chose que son activité professionnelle, surtout si elle ne nous fait pas vibrer.
Et vous, qu’est-ce que vous faites dans la vie ?
Les jolies choses du mois :
Un article du New-Yorker déjà ancien mais passionnant qui explique les raisons pour lesquelles marcher nous aide à penser. Je ne suis pas du tout sportive, je déteste ça, mais par contre j’aime énormément faire de longues promenades (seule) et cela fait intégralement partie de mes habitudes créatives, et c’est souvent mon rendez-vous avec l’artiste de la semaine !
Un article du National Geographic sur le Dia de los muertos, qui m’a inspiré ma citrouille de Samhain !
La conférence TedX de Simon Sinek où il explique que les gens achètent non pas ce qu’on fait, mais pourquoi on le fait.
Du côté du voyage poétique :
Pas de grandes nouveautés ce mois-ci, à part une petite refonte du site et notamment des pages “accueil” et “à propos”.
Par contre, le mois prochain, il y aura une grande nouveauté sur laquelle je tease en ce moment, et dont j’espère vraiment qu’elle vous plaira !
Merci de m'avoir lue jusqu'au bout ! Si cette lettre vous a plu, n’hésitez pas à la commenter et à la partager !
Je vous souhaite un très beau mois de novembre, et je vous donne rendez-vous pour la prochaine Escale Poétique le 3 décembre ! En attendant vivez poétiquement, vibrez haut, et cultivez la joie et l’émerveillement !
B
J'ai beaucoup de points communs avec ta liste des choses que tu fais dans la vie (café ! écriture ! italiano !) Parfois je ruse et je demande plutôt aux gens comment ils occupent leurs journées en ce moment ;-)